Eve Chardronnet prend les rênes du digital et des systèmes d’information chez Dimotrans

Eve Chardronnet chez Dimotrans : gouvernance du digital et des systèmes d’information, missions et cap stratégique

Eve Chardronnet arrive chez Dimotrans avec un mandat clair : accélérer la transformation digitale d’un groupe de transport international et de logistique B2B/B2C fondé il y a plus de 45 ans. Cette ETI maîtrise une partie de son développement SI en interne, un choix qui a forgé des solutions robustes et sur-mesure pour des opérations multimodales complexes.

Le groupe affiche des repères solides, avec près de 663,4 M€ de chiffre d’affaires en 2024, environ 2200 collaborateurs, 50 agences en France et 24 implantations à l’international. La nomination d’une directrice du digital et des systèmes d’information au ComEx s’inscrit dans un plan stratégique qui place la technologie, l’IA et la cybersécurité au cœur de la croissance.

Le parcours d’Eve Chardronnet s’étend de l’aéronautique à la cosmétique en passant par le luxe. Diplômée en mathématiques appliquées et systèmes d’information de l’ENSEEIHT, elle a fait ses armes chez Airbus (via CS Group), Bertin Technologies, puis a piloté des programmes chez Clarins avant d’intégrer Hermès Parfums & Beauté en tant que responsable du management IT et de la direction informatique sur des périmètres front office et data.

Sa feuille de route chez Dimotrans comporte trois champs prioritaires : sécurisation renforcée du SI, industrialisation des socles applicatifs (WMS/TMS) et mise à l’échelle de l’IA adossée à une gouvernance data exigeante. Le tout avec un souci d’éthique, de conformité et d’impact environnemental, conformément à l’ADN RSE du groupe.

Un périmètre étendu, de la cybersécurité aux intégrations post-acquisition

Dans un contexte de supply chain tendue et de pression réglementaire accrue, la directrice orchestre un portefeuille de programmes qui vont de la consolidation des infrastructures à l’harmonisation des processus métiers. Les intégrations post-acquisition sont abordées via des méthodes de rationalisation des outils et de standardisation des données, pour limiter les frictions et accélérer les synergies opérationnelles.

Cette gouvernance nécessite un alignement serré avec la finance, les opérations et le commerce. Le rôle de la stratégie digitale est ici de relier qualité de service, résilience cyber et efficacité économique, sans sacrifier la frugalité énergétique.

• 🧭 Alignement stratégique avec le ComEx et les métiers
• 🛡️ Renforcement des contrôles de sécurité et plans de continuité
• 🚛 Déploiement harmonisé des WMS/TMS pour la logistique digitale
• 📊 Gouvernance data et MDM pour fiabiliser les analyses
• 🤖 Valorisation de l’IA pour la prévision et l’automatisation

Pour mesurer la maturité numérique, il est utile de s’appuyer sur des points de repère sectoriels et sur des ressources pédagogiques. Sur les concepts fondamentaux, un détour par les bases, comme les nombres binaires pour débutants, peut étonnamment aider à vulgariser des arbitrages d’architecture.

La nomination s’articule enfin avec les grandes tendances du marché, synthétisées dans une analyse de l’évolution numérique 2025, et les leviers concrets exposés dans un panorama des innovations de la transformation digitale. Insight final : une ambition de performance opérationnelle qui s’appuie sur un socle SI résilient et mesurable.

Architecture SI chez Dimotrans : WMS, TMS, API-first et gouvernance data au service de la performance

Un programme de modernisation des systèmes d’information réussit lorsqu’il combine architecture, processus et adoption. Chez Dimotrans, l’axe WMS/TMS se couple à une stratégie API-first et à un modèle de données unifié pour éviter les silos et favoriser la scalabilité.

Concrètement, les entrepôts s’appuient sur un WMS interfacé avec le TMS, la facturation, le CRM et les portails clients. Les flux événementiels (scan, chargement, douane) génèrent des messages standardisés, insérés dans des pipelines data en temps quasi réel. Cette approche facilite les ETA fiables, les alertes proactives et la traçabilité réglementaire.

Le fil conducteur de mise en œuvre est illustré par “Marc”, responsable d’entrepôt à Lyon. Son objectif: réduire les ruptures et les erreurs de préparation tout en accélérant l’intégration d’un nouveau client e-commerce. L’équipe IT-ligne métier, conduite par la direction du digital, prévoit des sprints d’interfaçage puis des tests en bac à sable avant bascule contrôlée.

Du modèle de données au déploiement : exemples et bonnes pratiques

La réussite repose sur une gouvernance data active (MDM, glossaire, qualité). Des modèles d’événements communs réduisent les coûts d’intégration pour de nouveaux partenaires. Les API publiques visent une documentation claire et une gestion des clés et quotas, avec observabilité de bout en bout.

Sur la partie hébergement, une stratégie hybride est fréquente dans la logistique, combinant cloud pour l’élasticité et sites sur place pour la latence et la continuité locale. Le duo CI/CD et IaC garantit des déploiements reproductibles.

• 🧩 Standardisation des schémas d’événements et contrats d’API
• 🔗 Découplage via bus d’événements pour limiter les dépendances
• 🧪 Environnements de test proches de la production
• 📚 Documentation vivante et versionnée
• 🔍 Observabilité full-stack: logs, traces, métriques

Des ressources complémentaires aident à calibrer l’effort. Côté infrastructure, l’exemple d’optimisation proposé dans cette étude sur l’optimisation d’infrastructure offre des repères utiles. Pour la pédagogie des équipes, structurer la documentation avec méthode rejoint les bonnes pratiques vues dans la structure d’un site web et le squelette d’un site internet.

L’interopérabilité avec des équipements métiers reste clé. Les réflexions autour des protocoles sectoriels, comme ceux évoqués dans un dossier sur NMEA2000, inspirent l’approche “standards first”. Enfin, l’ambition d’écosystèmes ouverts avec identité maîtrisée gagne en crédibilité à la lecture de cet avenir de l’identité numérique.

En synthèse, la modernisation SI chez Dimotrans vise un continuum: du modèle de données bien gouverné à des intégrations rapides et sûres. Insight final : la dette technique diminue quand les contrats d’API deviennent des actifs d’entreprise.

Cybersécurité et conformité chez Dimotrans : du Zero Trust aux exigences RGPD et DMA

Dans un secteur cible des ransomwares, la résilience cyber fait partie du mandat initial d’Eve Chardronnet. Le passage à une posture Zero Trust, l’adoption d’EDR/XDR et l’industrialisation des sauvegardes immuables constituent les premières lignes de défense.

Le règlement évolue rapidement, de la RGPD à la réglementation Omnibus et aux enquêtes DMA côté plateformes. Les équipes doivent intégrer veille, audits et automatisation de la conformité pour éviter l’effet “papier” sans valeur opérationnelle.

Contrôles techniques et gouvernance continue

Les contrôles incluent segmentation réseau (entrepôts, bureautique, partenaires), durcissement des configurations, gestion des identités et des accès avec MFA, et surveillance 24/7 par SOC. L’objectif: détecter tôt, répondre vite, et apprendre de chaque incident pour renforcer les défenses.

Sur la conformité, la cartographie des traitements, l’analyse d’impact, l’archivage sécurisé et la minimisation des données guident les arbitrages. Un registre actualisé et des tests réguliers de restauration complètent l’arsenal.

• 🧰 Zero Trust et MFA pour réduire la surface d’attaque
• 🧯 Backups immuables et exercices de restauration
• 🕵️ Threat hunting et détection comportementale
• 📝 Privacy by design dans chaque nouveau flux
• 📢 Plan de communication en cas d’incident

Pour garder le cap réglementaire, l’équipe suit les changements résumés dans ce panorama sur Digital Omnibus et RGPD, et les angles IA-cyber exposés dans la réforme RGPD, IA et cybersécurité. La pression concurrentielle du DMA transparaît par ailleurs dans une enquête sur le DMA et les plateformes, utile pour anticiper les interdépendances avec les écosystèmes numériques.

Au-delà du technique, Dimotrans ancre l’éthique et la conformité dans ses référentiels internes, avec une culture de responsabilité. Insight final : la cybersécurité n’est pas un projet unique, mais un système vivant à piloter.

IA appliquée à la logistique digitale : prévision, optimisation et service client augmenté

L’IA promise par la direction du digital chez Dimotrans vise des gains mesurables. Dans les entrepôts, la vision par ordinateur renforce la qualité, et les modèles de prévision améliorent les plans de capacité et d’effectifs. Sur le transport, des modèles d’ETA et d’optimisation de tournées réduisent les retards et le kilométrage à vide.

“Sofia”, product owner TMS, pilote un POC de réallocation dynamique des tournées. Branché au TMS via API, le moteur calcule des scénarios, puis la cellule affrètement valide les propositions. Les résultats sont intégrés aux KPI transport pour objectiver les gains.

De l’idée au ROI : MLOps et éthique embarquée

La chaîne MLOps couvre ingestion, feature store, entraînement, déploiement et surveillance de la dérive. Les modèles intègrent des contraintes réglementaires (protection des données, explicabilité) et environnementales (coût énergétique d’entraînement).

Le support client bénéficie d’un copilote multilingue, adossé à un RAG sur le référentiel documentaire. Les agents gagnent du temps sur les demandes répétitives, tandis que les cas complexes restent humains. Cette approche respecte l’obligation de transparence et le contrôle éditorial.

• 📦 Vision qualité sur réception et préparation
• ⏱️ ETA prédictifs et alertes proactives
• 🗺️ Routage dynamique selon trafic et CO₂
• 🧾 OCR factures, BL, douane
• 💬 Copilote service client multilingue

Les jumeaux numériques de réseau, inspirés de projets d’ingénierie spatiale et hydrologique comme ceux évoqués dans cet article sur le digital spatial, permettent de simuler des perturbations et d’affiner les plans d’urgence. Pour cadrer le cap technologique, un regard de veille utile est proposé dans cette synthèse prospective 2025.

À mesure que l’IA se banalise, l’excellence se jouera sur la qualité des données, l’industrialisation MLOps et la responsabilité. Insight final : l’IA utile est celle qui se branche proprement au SI et s’évalue sur des KPI métiers.

Management IT et conduite du changement : équipes, partenaires et indicateurs de succès

La nomination d’Eve Chardronnet marque aussi une évolution dans la gouvernance des talents. L’objectif est d’orchestrer un continuum produit-plateforme, avec des équipes pluridisciplinaires et des partenaires choisis pour leur valeur ajoutée, sans dépendances excessives.

Le management IT s’appuie sur un portefeuille agile, une planification trimestrielle, et des OKR lisibles. La coopération avec la finance est déterminante pour ajuster CapEx/OpEx et piloter le FinOps, comme le montrent des trajectoires sectorielles similaires à celles décrites dans ce retour d’expérience finance & digital.

Compétences, acculturation et ancrage territorial

Le recrutement se concentre sur l’ingénierie cloud, la sécurité, la data et les produits. La montée en compétences est favorisée par des ateliers internes et des partenariats locaux. Les dynamiques régionales du numérique, illustrées par l’écosystème de Clermont-Ferrand et les besoins en recrutement en Loire-Atlantique, offrent des pistes concrètes.

La conduite du changement s’appuie sur un réseau d’ambassadeurs métiers, des tests utilisateurs et un accompagnement ciblé. L’inclusion numérique n’est pas oubliée, comme le montrent des initiatives de formation grand public type ateliers pour seniors, utiles pour sensibiliser à la simplicité d’usage attendue des interfaces.

• 👥 Équipes produits autonomes, orientées valeur
• 🤝 Partenariats sélectifs, contrats clairs
• 📐 OKR concrets, partagés avec les métiers
• 🌍 Écosystèmes locaux pour attirer et fidéliser
• 🧭 Formations continues et parcours certifiants

L’automatisation gagne aussi l’atelier et le chantier; des exemples d’IA dans le BTP, comme le robot peintre Mexence, inspirent la logistique sur l’ergonomie et la sécurité. Insight final : les compétences et la culture d’ingénierie priment sur l’outil.

Feuille de route 2025 et jalons : intégrations, interopérabilité et responsabilité numérique

La trajectoire esquissée aligne déploiements WMS/TMS, standardisation des échanges partenaires et montée en gamme de la data. Les intégrations post-acquisition s’appuient sur des patterns éprouvés: cartographie, plan de convergence, et règles d’urbanisation SI.

Dimotrans conserve une maîtrise interne stratégique et s’appuie sur un réseau de partenaires pour accélérer. Les environnements de test et la qualité des données deviennent des prérequis à toute mise en production, afin d’éviter les régressions.

Interopérabilité, jumeaux numériques et sobriété

La normalisation des interfaces EDI/API, la traçabilité des événements et l’identité numérique des objets/logins tracent un chemin vers des échanges plus sûrs. Les jumeaux numériques d’entrepôts et de plans de transport aident à prioriser les investissements et les scénarios de résilience.

La sobriété numérique entre dans les critères de décision: mesure des kWh, hébergement local quand pertinent, et suppression des fonctionnalités peu utilisées. La transparence sur les impacts, déjà au cœur des rapports RSE, demeure un axe de confiance.

• 🗺️ Urbanisation et cartographie vivante du SI
• 🔁 Interopérabilité par standards et contrats
• 🧪 Qualité data mesurée en continu
• 🌱 Sobriété comme critère de design
• 📣 Transparence RSE et sécurité

Pour cultiver l’ouverture, la veille s’appuie sur des ressources variées, dont les programmes d’initiation au numérique, utiles pour penser l’accessibilité, et des retours d’expérience de territoires. Un détour par des initiatives ludiques autour du numérique peut aussi inspirer des formats d’acculturation interne.

La conformité reste en mouvement; un rafraîchissement régulier des pratiques s’adosse à des analyses sectorielles et à des audits indépendants. Insight final : la feuille de route tient si les jalons techniques sont reliés à des bénéfices clients et à une responsabilité mesurée.

Quel est le rôle d’Eve Chardronnet chez Dimotrans ?

Elle dirige le digital et les systèmes d’information, siège au ComEx, et pilote la cybersécurité, la modernisation WMS/TMS, l’industrialisation data/IA et l’alignement avec les objectifs métiers et RSE.

Quelles priorités techniques pour la logistique digitale ?

Interopérabilité API/EDI, WMS/TMS intégrés, gouvernance data (MDM, qualité), observabilité, automatisation CI/CD, et sécurité Zero Trust avec sauvegardes immuables et SOC.

Comment l’IA est-elle mesurée en valeur ?

Par des KPI métiers: MAPE des prévisions, respect des ETA, réduction des km à vide, temps de traitement au support, satisfaction client et économies de coûts/CO₂.

Quelle place pour la conformité en 2025 ?

La feuille de route suit les évolutions RGPD et Digital Omnibus, anticipe le DMA, et pratique la privacy by design, l’auditabilité, l’identification des risques et la remédiation continue.

Quelles sources pour approfondir ces sujets ?

Consulter des analyses de transformation digitale, les tendances 2025, et des retours d’expérience d’optimisation d’infrastructure disponibles sur Science du numérique, ainsi que des dossiers sur l’identité numérique et l’interopérabilité technique.

Ines Giraud

Inès relie la tech, la data et l’écologie dans ses articles. Elle écrit pour informer et responsabiliser, en mettant en avant des initiatives numériques éthiques et des innovations au service de la durabilité.